BIENVENUE SUR LE BLOG DE PAPA GATO

22 mai 2011

La tuile

J"étais assez satisfait de mon article "Je n'irai pas voir toréer Jose Tomas". Une petite fierté à faire passer les convictions avant les compromissions, qui m'allait bien au teint. Ole tu madre!
Sauf que, depuis, JT est annoncé le 7 août à Bayonne. C'est à dire devant ma porte. Et au cartel Juan Mora que je n'ai pas vu depuis dix ans et que j'adore et Juan Bautista en qui je crois mordicus. Autrement dit, le diable est dans la maison et il  a pour nom Lartigue et Baratchart. 
S'ouvre donc un dilemne qui va nous tenir jusqu'à l'été. En fait, tout le monde s'en fout... sauf moi. Et comme vous êtes sur mon blog...
Je vous annonce donc la naissance de notre nouveau feuilleton : " Ira? Ira pas?"
À suivre

19 mai 2011

Démocrates Sans Konscience

On parle de l'exemple démocratique de la justice américaine, la même pour tous. 
N'empêche que lorsque l'on est accusé, 
il vaut mieux avoir de l'argent pour payer de supers avocats 
et des cautions d'une million de dollars. 
Coupable ou pas.

18 mai 2011

Plus vrai que nature


On l"attendait cette "conquête" du pouvoir par Nicolas Sarkozy, filmée par Xavier Durringer. Aussi, le jour même de la sortie, nous étions dans la salle. 
Les acteurs sont remarquables, tout particulièrement D. Podalydès. La construction dramatique bien fichue: on ne s'ennuie pas une seconde.
Et pourtant, on en sort insatisfait. En fait, à cette copie du réel, il manque un point de vue. Qu'y apprend-on? Que Sarko est un possédé du pouvoir et un affectif en manque? On le sait déjà. Que la vie politique française est magouilleuse, médiatique et sans scrupule? On ne l'ignore pas.
Il eut fallu avoir un regard profondément critique sur les méthodes d'accession au pouvoir de notre actuel président. Mais rien, dans ce gentil miroir de notre actualité, n'est susceptible d'écorner son image. On le découvre tel qu'on le connait. Ni plus ni moins. 
Et finalement, Sarkozy, on le voit assez comme ça, non?

16 mai 2011

Je n'irai pas voir Jose Tomas.

L'annonce de son retour est tombée: 23 juillet à Valencia. 
Alors que les billets ne sont pas encore en vente, on se les arrache déjà. Et de même partout où il ira toréer cette saison: Nîmes, Linares, Almeria...
En fait, l'évènement espéré, tant attendu, me colle à l'estomac comme une odeur de sang séché. Les images d'Aguascalientes, le chemin de croix d'une vie qui s'échappe à chaque pas, miraculeusement sauvée. ne se sont pas dissipées.
Jose Tomas va revenir et il est plus que probable qu'il affrontera les toros qui l'attendent comme "avant". Avec autant d'engagement, d'exposition, de sens du sacrifice et d'intensité artistique.  C'est sa manière, sa raison d'être et sa fatalité.
On se souvient de Paquirri perdant son sang dans une infirmerie incroyablement sous-équipée et on revoit le ciel de Pozoblanco incompréhensiblement vide de tout hélicoptère salvateur. La tauromachie aime boire la coupe jusqu'à la lie. C'est ce qui conforte son sens du drame et sa mythologie.
On n'a évidemment aucun droit d'empêcher Jose Tomas de suivre et de choisir son destin...
Malgré le bonheur intense et unique que j'ai eu à le voir toréer, cette fois, ce sera sans moi.

1 mai 2011

Ole tu madre!

Il y a 45 ans qu'un toro n'avait pas été gracié à Séville. Hier, Arrojado, numéro 217 de l'élevage de Nuñez del Cuvillo, a connu ce rare privilège. 
Son torero, Manzanares, a construit avec lui une superbe faena, inspirée, lente, profonde, comme on en voit rarement. 
Une sortie par la Porte du Prince qui restera dans l'histoire. Succédant à celle de Juli, la veille, elle lance cette seconde partie de la feria d'avril sur les chapeaux de roues.

L'indulto était-il mérité? Consacre-t-il le règne du toro commercial? Ou inaugure-t-il  l'ère nouvelle d'une tauromachie artistique qui demande des toros qui se prêtent au jeu? Répond-il, stratégiquement, à la contestation anti-taurine? Ou honore-t-il, avec justesse, un toro exceptionnel d'énergie combattante et de mobilité?
Sûrement un peu de tout cela à la fois. N'étant pas présent à la Maestranza, je me garderai bien de trancher. Mais il est certain qu'il s'est passé à Séville, hier, sur le coup de 19h30, un évènement exceptionnel qui n'a pas fini d'ébranler la planète taurine.

Pour avoir suivi les deux courses en direct à la télé, il est évident que, si le succès de Juli est méritoire et méritée, celui de Manzanares côtoie les sommets. Et j'avoue que je ne suis pas mécontent qu'en deux après-midi la tauromachie retrouve un équilibre entre le savoir faire et l'inspiration, entre la science et l'art.
On dit que Juli est l'incontestable numéro un. Non. La notion de numéro un circule selon les lieux et les dates, de l'un à l'autre. Cette année, à Séville, le number one, pour l'instant, s'appelle Manzanares. A Madrid, en début de saison, ce fut Morante et l'an dernier, à Bayonne, Julien Lescarret. La tauromachie est un art ouvert qui accueille de nombreuses formes d'expression dont chacune, un certain jour à une certaine heure, s'impose aux autres.

Et je regrette bien de n'avoir pas été présent à la Maestranza hier, à 18h30  pour y vivre, en partage avec des milliers de spectateurs,  quelques minutes  incomparables et inoubliables. Le reste n'est que pisse froide, comptes d'apothicaire, raideur d'esprit et peine à jouir.