BIENVENUE SUR LE BLOG DE PAPA GATO

28 juin 2011

Y-a-t-il un médecin dans l'infirmerie?

Il semblerait que dimanche dernier, à Rieumes (31), au moment d'évaluer le coup de corne reçu par Conchi Rios, le service chirurgical de l'arène se soit pris le bistouri dans le tapis. 
C'est le moins que l'on puisse dire à la lecture des dernières informations en provenance de Murcie où la jeune torera, rapatriée illico presto, est soignée, en ce moment. 
Ce ne sont pas moins de 42 centimètres, répartis en deux (ou trois) nouvelles trajectoires, que les chirurgiens français n'auraient pas vu, se bornant à indiquer seulement deux trajectoires de 10 et 15cms. En fait, il y en aurait quatre (ou cinq) dont une de trente centimètres d'extension.
 
On se pose des questions. On aimerait comprendre. 
Comment ces gros dégâts internes sont-ils passés inaperçus? 
Plus fort que le mystère de la chambre jaune...

Tororekin edo tororik gabe?

C'est gagné, 
Saint-Sébastien sera Capitale Européenne de la Culture 
en 2016.
Avec ou sans toros?
La question est moins anecdotique qu'il n'y paraît...


25 juin 2011

Et oui...

 Si l'on veut que les jeunes reprennent le chemin des arènes, 
si l'on veut que la tauromachie ne devienne pas une annexe du Rotary Club, 
si l'on veut pouvoir prétendre que, dans nos régions, 
la tradition taurine est de nature populaire, 
si l'on veut tout simplement que la corrida continue, 
il va bien falloir 
que les aficionados que nous sommes,
revendiquent sérieusement une politique tarifaire 
qui rende l'entrée aux arènes accessible au plus grand nombre.

Et pour commencer que nous apprenions
ouvertement, publiquement 
et collectivement 
à

22 juin 2011

Le toro claustrophobe.

Ce qui me plait, dans les arènes madrilène de Las Ventas, c'est l'espace qu'elles mettent en jeu: les cent mètres qui me séparent du gradin d'en face, et surtout les soixante mètres de diamètre de la piste.
Ici, le toro a le choix de ses échappées et de ses attaques, de ses querencias et de ses voyages. Ici, le torero, doit vraiment s'imposer à la bête pour l'attirer et la retenir. Car, ici, la rencontre attendue ne manque pas de place pour ne pas avoir lieu. 
Dans de plus petites arènes, le toro, coincé, attaque comme un chien mord lorsqu'il est acculé au fond d'une impasse. Bien des fois, le toro y fonce par claustrophobie. 
Les vastes arènes de Madrid, par contre, lui offrent l'illusion d'une possible fuite. Aussi, l'affrontement n'y est-il pas donné d'avance; il s'y consent, s'y choisit. Les lignes de tension qui fondent la relation entre l'homme et la bête se tracent peu à peu jusqu'à devenir la géométrie invisible, inévitable, du combat. 
Alors, ce qui était dispersion devient concentration, ce qui flottait à tous les vents devient intimité, ce qui était hasardeux devient nécessité.
Rien de tel qu'assister à une corrida à Las Ventas pour apprendre la dramaturgie de l'arène. Madrid reste la Mecque de la tauromachie moderne. La source même du regard et la pulsation de la tragédie taurine.
Indispensable de s'y replonger régulièrement. Comme on se rase, une fois l'an, pour retrouver le visage que l'on porte, sous la barbe.

20 juin 2011

Épilogue

"35 à 40.000 personnes, selon la police, ont afflué aux abords du Parlement espagnol, à Madrid. Une marche géante, "contre le chômage et le capital", selon la pancarte qui ouvrait l’un des six cortèges. Un peu plus tard, ce sont quelque 50.000 personnes qui se sont rassemblées à Barcelone. D’autres manifestations étaient prévues à Séville et Valence notamment. Des Espagnols de tous âges et de tous horizons, personnes âgées, familles avec poussettes, jeunes, chômeurs, tous venus dire leur colère." (19 juin. Source France-Infos)
La crise frappe l'Espagne de plein fouet. Mouvement national et radical des "indignés", manifestations répétées et infatigables, revendications opiniâtres et têtues, se succèdent et rythment un quotidien de plus en plus insupportable.
À côté de cela, Jose Tomas revient dans les arènes et incarne ce que la tauromachie porte aujourd'hui de plus admirable et de plus vil à la fois. D'un côté un art indiscutablement incomparable et, de l'autre, une gestion commerciale de sa carrière, guidée par la recherche du profit maximum, qui l'amène à encaisser des cachets exorbitants. 
Bien sûr, il serait stupide de le rendre à lui seul responsable d'un système qui repose sur une organisation mercantile du marché taurin dans son ensemble. Mais son entourage et lui-même gèrent avec tant de stratégie et de cynisme sa carrière - n'hésitant pas à faire monter les enchères et le prix du sang - qu'il est devenu aussi le symbole de la tauromachie de l'argent. 
Et voici notre J.T. écartelé entre la hauteur de son art et la bassesse de ses intrigues sonnantes et trébuchantes. Entre pureté et cupidité.
Ma décision est prise. Le feuilleton "Ira? Ira pas?" trouve ici son épilogue: je n'irai pas voir José Tomas.
Parce que je crains la cornada annoncée et parce que je trouve quelque indignité à conforter, même (et surtout) symboliquement, une gestion si injuste et si malade de nos vies en commun.