BIENVENUE SUR LE BLOG DE PAPA GATO

30 janvier 2012

That is the question.

Toutes les évènements récents - G10, G7, droits télés, déficits, crise and co - amènent à laisser son esprit vagabonder et à se poser pas mal de questions dont quelques unes saugrenues, mais pourquoi pas.
Comme, par exemple : 
  • Les dits "figuras" sont-ils les meilleurs?
  • Les seconds plans sont-ils moins bons?
  • S'ils avaient les mêmes toros à affronter que les figuras seraient-ils aussi bon qu'eux?
  • Ou même meilleurs?
  • Si les figuras affrontaient les Escolar Gil ou autres Dolores Aguirre deviendraient-ils des seconds plans?
  • Et l'inverse?
  • Y aurait-il quelque intérêt à voir Morante affronter des miuras?
  • Pourquoi Bourvil n'a t-il jamais joué de tragédie de Racine ou Corneille?
  • Un torero doit-il tout combattre? 
  • Torero tout terrain?
  • La saison qui s'annonce va-t-elle nous faire rêver?
  • Vais-je dépenser 30 € pour voir Javier Castaño affronter six Miuras?
  • Pour voir Urdiales affronter six Victorinos?
  • Vais-je, vieux con, regretter Cordobes, Ojeda, Camino, Paula et Romero?
  • À quoi va ressembler Pentecôte à Vic sans la fête?
  •  Va-t-on avoir le droit de fumer aux arènes encore longtemps?... Et l'odeur poétique des cigares?
  • Combien de temps va-t-on encore pouvoir acheter du toro de corrida pour faire une daube?
  • Si on supprimait les Domecq, le bétail qui reste serait-il suffisant en nombre et en qualité?
  • Un torero dit "de corrida dure" doit-il perdre un oeil pour toréer des Nuñez del Cuvillo?
  • Padilla va-t-il regretter les Miura?
  • El Juli va-t-il se vexer et affronter les Adolfo à Las Ventas ?
  • Quelle est la grande arène qui va "trahir" la première et afficher à sa temporada l'ensemble du G10?
  • Jose Tomas sera-t-il programmé en France cette saison?
  • Doit-on fixer un cachet plafond pour les toreros?
  • Et plancher?
  • Doit-on supprimer les directs télé?
  • Ou les réduire aux seuls grands évènements?
  • Qu'est-ce qu'un évènement?
 
 

28 janvier 2012

Le parrain 4 ?

Françis Ford Coppola s'apprêterait à tourner la suite du Parrain.
Mais, il hésite encore sur le scénario...
En exclusivité une photo du casting.

G10: Enrique Ponce, Morante de la Puebla, César Jiménez, El Juli, 
El Fandi, José María Manzanares, El Cid, Miguel Ángel Perera,
Cayetano Rivera et Alejandro Talavante.

26 janvier 2012

Bayonne maigrichonne

On s'en doutait, c'est maintenant officiel, la ville de Bayonne vient de décider une coupe sombre dans la temporada prochaine, pour cause de déficit cumulé et inquiétant (journal Sud-Ouest du 26 janvier). 
Résultat: quatre corridas à pied au lieu de sept - deux en août, deux en septembre. La novillada piquée, les trois non-piquées et la corrida à cheval sont maintenues.
Et la ferme décision, confirmée par le maire, de négocier les cachets: "Nous l'avons annoncé et nous nous y tiendrons: pour les hommes ou pour le bétail, nous demandons à tous ceux qui ont des prétentions supérieures à 60.000 euros de consentir à diminuer leurs tarifs de 20%." Sans quoi, "ils ne viendront pas".
La décision de diminuer le coût des corridas en ne faisant pas, ou beaucoup moins, la part aussi belle au star système, la négociation à la baisse des cachets, auraient sûrement pu intervenir plus tôt...
Pourtant, dans cette suite de mesures d'urgence, il en manque une d'importance: celle de baisser le prix des places. Il semble joué d'avance que les arènes ne se rempliront pas davantage si l'entrée en est toujours aussi chère.
Si l'on veut vraiment, comme l'écrit le journaliste de S.O. Pierre Penin, réduire le nombre de corridas "pour sauver les corridas à Bayonne", si tel est le louable but de cette cure d'amaigrissement, il faut également rendre plus facile et populaire l'accès aux spectacles.
Sinon, cela équivaudrait à plâtrer le bras cassé en oubliant la jambe coupée.
Et cela, aucun docteur ne le ferait.


20 janvier 2012

Padilla, le retour.

J.J. Padilla est un torero baroque chez qui l'excès et le mauvais goût s'allient curieusement au courage et au savoir faire pour engendrer le meilleur et le pire, l'authentique et le factice, le précieux et frelaté. 
La manière dont il a annoncé, aujourd'hui, dans les très chics salons du torerissime hôtel Colon de Séville, sa réapparition le 4 mars prochain à la feria d'Olivenza, s'inscrit bien dans le style de la maison. Du hecho en casa, IOO% made in Padilla, appellation incontrôlée "Cyclone de Jerez".
Le découvrir, un bandeau sur l'oeil, la bouche tordue, campé sur ses deux jambes largement ouvertes, les mains sur les hanches, le voir prendre des poses de combattant mercenaire, revenu de tous les fronts et prêt à y repartir, nous fait osciller entre rire et émotion. 
Cette image si dérisoire et si superbe est aussi terriblement émouvante parce que, à une époque où la corrida est battue en brèche et risque son existence même, cet homme lutte, aux limites de ses possibilités physiques et mentales, pour en faire partie.
Anachronisme? 
Peut-être. 
Mais, surtout, reflet de l'aventure humaine, de la recherche d'un sens à l'existence, du besoin inapaisable de vivre dans l'élan d'une passion qui permette de renaître chaque jour.
Dans sa maladresse, dans sa fragilté, ses manques et son fol espoir de lendemains vivants, Padilla nous parle des femmes et des hommes que nous sommes.

6 janvier 2012

Wanted!


Le voilà le grand méchant loup, celui par qui le naufrage arrive, le Tio Picsou des ruedos, le patron du G10, le Big Boss, le Dirlo, le Grand Manitou, le Number One, the Sachem.
Grand torero et encore plus grand homme d'affaire, beaucoup de pouvoir sur les toros et encore plus sur le mundillo. 
Ce que Julian veut, Dieu le veut.
Droits de télé plein pot, cachets full top, bétail choisi, cartels filtrés, voilà la tauromachie Juli.
Pourquoi Juli? 
Parce qu'il aime les toros et qu'il aime l'argent et que, dans sa situation de suprématie, toro rime avec euro.
Parce qu'il incarne parfaitement la tauromachie de 2012 en matière de toreo et en matière de profit économique.
Le petit Julian est un surdoué. Pour toréer, pour plaire et pour gagner du fric.. Il sait comment fonctionne le système et il en profite. La carrière d'un torero est courte et il faut battre le fer tant qu'il est chaud ...
Et s'il le faut, il n'hésite pas, Julianito: il n'hésite pas à sacrifier l'intégrité à l'efficacité, tout en sauvant les apparences, et il invente le "julipied". Il a la culture du résultat, Julianitito.
Mais voilà, ils sont allés trop loin, le Juli et ses copains friqués; les empresas, qui veulent continuer à mener la danse, se fâchent et menacent: "Soyez raisonnables, les scintillants! Qu'est-ce que c'est que ces cachets qui nous mettent à plat? Allez, 20% de moins et on en parle plus! Et cette All Sports Media qui veut nous piquer vos droits télé? Vous allez nous foutre ça à la poubelle et en vitesse!"
Qui va céder? 
Les deux, mon général. 
Car c'est bien à la fin d'un système que nous assistons. Qui risque d'emporter dans sa chute toute la baraque corrida et notre passion avec.
Il en est de la tauromachie comme du reste de notre société. Le capitalisme est à l'agonie. Pour lui survivre, il va nous falloir inventer la suite.