BIENVENUE SUR LE BLOG DE PAPA GATO

29 avril 2013

Afeitado

Ce sont les billets de banques qui liment 
le bout des cornes des toros. 
Les toreros ne se livrent pas à cette pratique frauduleuse 
par lâcheté ou couardise. 
Mais par cupidité. 
Ce qui, dans le fond, est pire...


28 avril 2013

Les toreros s'ennuient le dimanche.

La valeur top d'un être humain est sa propre vie. Risquer la perdre génère angoisse et dépression. Les toreros pourtant, très volontairement et avec plaisir, la mettent en danger. Sont-ils suicidaires? Non, puisqu'ils craignent de mourir dans l'arène et éloignent l'ombre de la faucheuse par force rituels plus ou moins superstitieux. Masochisme? Goût du risque? Désir de dépassement? Ouais... peut-être...pas convaincu.
Je crois que les toreros bravent la mort par ennui. Brel s'est trompé; ce ne sont pas les toros qui s'ennuient le dimanche, mais les toreros. 


Et pas seulement le dimanche. Le goût de vivre n'est pas donné à tout le monde. Certains ont besoin de circonstances limites pour se sentir exister.
Ne les plaignons pas. Le moment où ils frôlent les cornes, si dangereux soit-il, est celui de leur naissance à la vie. 

23 avril 2013

Pom po po pom...


Ras le bonnet de nuit de cette aficion française
qui lave plus blanc que bleu blanc rouge. 
Alors, avant d'aller dormir, une petite question
comme un peu de poil à gratter le consensus : 

Et si les figuras n'étaient pas figuras pour rien.
Et s'ils étaient les meilleurs ?

Sur ce, bonne nuit, les petits! 
Pom po po pom po po pom pom pom!


14 avril 2013

Silence !

Rigolade matinale! 
Sur les blogs, les compte-rendus du solo de Manzanares fleurissent...
Neuf fois sur dix leurs auteurs n'ont pas assisté à l'évènement qui n'était même pas retransmis à la télévision! 
Et les analyses ne manquent pas de tranchant! Et chacun d'y aller de sa condamnation et de trouver dans la (contre) performance du torero la confirmation de ses propres théories! 
Bonjour la désinformation! Une sorte d'afeitado de la réalité pour assurer la sécurité de sa façon de penser...

Ce que je sais:
  • Pour avoir assisté à plusieurs ferias d'avril, qu'il n'est pas si facile de couper deux oreilles à Séville et que c'est faire insulte à la capitale andalouse que de le laisser penser.
  • Que le public de Séville est aussi chauvin que le public madrilène pour les toreros locaux et que le fils Manzanares n'est pas dans ce cas-là.
  • Que les sévillans affectionnent une forme de tauromachie dite "artistique" pour faire bref, avec une sensibilité et une intensité de ressentir qui n'appartiennent qu'à eux. Il me parait évident que nous avons beaucoup - mais, alors-là, beaucoup et même de plus en plus! - à apprendre d'eux.
  • Que cette fameuse cote d'amour dont bénéficie l'alicantino l'a amené hier à s'agenouiller devant le toril pour recevoir son dernier toro (!). Revenons sur les faits (source: Radio Andalucia en direct). Le dernier toro d'un après-midi avorté va sortir. Le public applaudit alors Manzanares, pour l'encourager, lui dire qu'on l'attend et qu'on l'aime. Les applaudissements évoluent en palmas de bulerias. Le torero va répondre et faire un acte qu'il n'avait pas prémédité, disent les commentateurs: il part se mettre en puerta gayola, ce qui n'est pas précisément conforme à sa tauromachie. Drôle de "complaisance" amoureuse qui conduit le torero à se risquer davantage...
  • Qu'une corrida est un spectacle vivant qui se joue en direct et en réel devant nous - comme le théâtre, l'opéra, la danse ou le cirque - et qu'il demande d'être présent, là et maintenant. Sinon l'emploi préventif de quelques formules - du type: "On dit que...", "Machin rapporte que...", "Il paraît que..."- s'impose. Le commentaire radio reste hautement incertain du point de vue de l'objectivité, quand à la télé, elle cache plus qu'elle ne montre.
  •  Et donc par moment: 

le silence est d'or.