BIENVENUE SUR LE BLOG DE PAPA GATO

23 juin 2013

L'arène de Sabbat

Les premières grandes ferias de la saison s'éloignent déjà - bye, bye Séville et Madrid ! - la Pentecôte française n'est plus qu'un souvenir et les arènes des villes et villages proposent leurs menus dominicaux.
Des hauts rares, des bas fréquents, des euros qui circulent moins facilement et un barnum qui s'éssouffle. Des toreros tentant des coups durs qui font souvent pchittt car s'annoncer avec des Victorinos (pobre de mi: quien te ha visto y quien te ve!) ou des Miuras (le bol) ou des Fuente Ymbro (le Frankenstein des starlettes) ne suffit pas à intéresser, encore faut-il avoir un petit quelque chose à faire devant.
Quelques perles dans la bouse ambiante: Manzanares à Séville (je persiste) Morante et Bautista à Istres, semble-t-il, Fandiño et deux ou trois autres à Madrid, une poignée de cornus notables  - Victoriano del Rio, un Adolfo Martin de ci ou un Escolar de là et beaucoup, beaucoup, en deçà.
Le prix des places décourage, quand au temps, n'en parlons pas.
Conclusion: compensez. Lisez les articles de Jacques Durand, vos romans taurins préférés, causez pour la énième fois de cette fameuse corrida qui fonda votre passion, restez dans votre imaginaire et évitez les vidéos, et si vous avez encore les moyens et l'envie impérieuse d'assister à une corrida, choisissez-la bien. C'est-à-dire allez voir des toreros et des toros que vous êtes prêts à défendre avec la plus radicale mauvaise foi. Moyen le plus sûr de vous convaincre que vous n'aurez pas perdu votre temps et votre argent, dont on dit qu'ils sont la même chose, à tort, car on perd beaucoup de temps à essayer de gagner de l'argent.
Et si ça ne marche pas, prenez une année sabbatique. Outre que vous ferez d'autres activités passionnantes, cela fera réfléchir tout ce petit monde.



2 juin 2013

Olé Fandi!

Je trouve absolument dégueulasse la manière dont nos commentateurs, "anciens" et "modernes" selon la mesquine partition établie par Viard, officiels ou blogueurs, snobent le solo de Fandi à Grenade. 
On sait le torero granadino très diversement apprécié, à tort ou à raison. Mais affronter six toros dont un Miura et un Victorino (qui le blessa gravement sans l'empêcher de rester en piste) mérite respect et attention.
Honneur donc à Fandi et merde au sectarisme taurin!


1 juin 2013

Ubiquité

Où valait-il mieux être en ce premier jour de juin? 
À Madrid pour vibrer aux âpres combats des toros de Cuadri 
ou à Cordoue et se laisser embarquer 
par les sortilèges de Morante? 
La violente Castille ou la magique Andalousie? 
La caste ou la noblesse? 
Les gladiateurs ou les sorciers?
Ah! le tour d'honneur de la cuadrilla de Castaño!
Ah! l'intense langueur de la muleta de Morante!
Au même instant où mon cœur rêve à la cité des Califes
il penche tellement vers la tragique tension madrilène!
Je refuse de choisir et me partage en deux!