BIENVENUE SUR LE BLOG DE PAPA GATO

24 avril 2011

Sur la touche.

La temporada nouvelle vient de commencer. Week-end  pascal: direction Arles, Aignan, Mugron... 
Sauf que vous n'avez ni le temps, ni la liberté, ni les moyens de vous y rendre... 
Alors? Comment participer à ce printemps taurin? Comment assouvir son envie de paseos, d'arènes et de vibrations collectives?
Pister les comptes-rendus: énervant. Les avis des uns et des autres diffèrent tant qu'ils ne rendent compte, finalement, que d'un seul fait objectif: ils y étaient et pas vous.
Se passer des videos: Canada Dry... l'aspect mais pas la saveur.
Relire pour la énième fois "Arènes sanglantes" : mieux, mais manque le direct des corps et des sens.
Égrener ses souvenirs ? Vous vous ferez vite l'effet d'un vieux radoteur...
Alors?
Attendre des jours meilleurs, faire le dos rond, mettre à la cape et vivre autre chose. 
Il n'y a pas que la corrida dans la vie, merde!

11 avril 2011

Prélimiaires.

S'asseoir sur le tendido de Las Ventas, sortir son blouson parce qu'il commence à faire chaud, sentir une odeur de cigare, se lever dix fois pour laisser passer, regarder l'hélico de "Canal Plous" voleter entre sol y sombra, acheter des pipas, regarder le résultat de l'apartado, apercevoir le roi et sa fille, jeter un oeil au tendido des râleurs, décider finalement de ne pas faire de photos pour profiter, entendre le run-run, apercevoir Moles, Antoñete, Caballero et Muñoz, s'étonner que son voisin attaque déjà son chorizo beurre, acheter finalement une agua sin gaz, grimacer devant ces rafales de vent qui font claquer les drapeaux, apprécier ce nouveau lleno, se rêver madrilène abonné à la feria, penser à éteindre son portable, regarder les belles filles qui vont aux arènes pour voir le torero, entendre la clameur qui monte, regarder l'horloge, penser à Granero, s'amuser d'une altercation, se régaler des popus de l'andanada, apercevoir Goya, entendre le roulement des timbales et l'appel des clarines. 
Être heureux, infiniment heureux d'être là, ailleurs et chez soi à la fois, seul et ensemble, à la bonne place dans sa vie. Exister avec assez de force pour avoir envie que ça dure. 
Apercevoir les toreros, observer ceux qui touchent le bois ou dessinent du pied une croix sur le sable, regarder un avion qui passe haut et se dire, dans un frisson de bien-être, qu'on ne quitterait pas sa place pour toutes les îles sous le vent, applaudir les toreros qui marchent et le temps du bonheur, avoir le trac, respirer à fond et penser de toutes ses forces "suerte para todos".
Et attendre l'entrée du premier, en priant secrètement pour que les toros et les hommes ne viennent pas désenchanter la magie de l'instant...