"35 à 40.000 personnes, selon la police, ont afflué aux abords du Parlement espagnol, à Madrid. Une marche géante, "contre le chômage et le capital", selon la pancarte qui ouvrait l’un des six cortèges. Un peu plus tard, ce sont quelque 50.000 personnes qui se sont rassemblées à Barcelone. D’autres manifestations étaient prévues à Séville et Valence notamment. Des Espagnols de tous âges et de tous horizons, personnes âgées, familles avec poussettes, jeunes, chômeurs, tous venus dire leur colère." (19 juin. Source France-Infos)
La crise frappe l'Espagne de plein fouet. Mouvement national et radical des "indignés", manifestations répétées et infatigables, revendications opiniâtres et têtues, se succèdent et rythment un quotidien de plus en plus insupportable.
À côté de cela, Jose Tomas revient dans les arènes et incarne ce que la tauromachie porte aujourd'hui de plus admirable et de plus vil à la fois. D'un côté un art indiscutablement incomparable et, de l'autre, une gestion commerciale de sa carrière, guidée par la recherche du profit maximum, qui l'amène à encaisser des cachets exorbitants.
Bien sûr, il serait stupide de le rendre à lui seul responsable d'un système qui repose sur une organisation mercantile du marché taurin dans son ensemble. Mais son entourage et lui-même gèrent avec tant de stratégie et de cynisme sa carrière - n'hésitant pas à faire monter les enchères et le prix du sang - qu'il est devenu aussi le symbole de la tauromachie de l'argent.
Et voici notre J.T. écartelé entre la hauteur de son art et la bassesse de ses intrigues sonnantes et trébuchantes. Entre pureté et cupidité.
Ma décision est prise. Le feuilleton "Ira? Ira pas?" trouve ici son épilogue: je n'irai pas voir José Tomas.
Parce que je crains la cornada annoncée et parce que je trouve quelque indignité à conforter, même (et surtout) symboliquement, une gestion si injuste et si malade de nos vies en commun.
Suite à un article du 06 mai 2010 dans la montera intitulé "la vie n'a pas de prix" ; en autres échanges tu écrivais cela
RépondreSupprimer"Que de cynisme, cher Diego! Les idéologies vont et viennent, la raison économique seule reste, si j'ai bien compris? Voilà qui fait froid dans le dos!
Qui de Chopera ou de Cordobès avait les cartes en main? Devant le toro Cordobès, derrière le guichet Chopera. Rien n'a changé. Sans Cordobes, pas de Chopera, sans Chopera, pas de Cordobès.
Je trouve, pour ma part, l'article de Bison Fûté bien mystérieux. Qu'est-il sous-entendu? Que pour l'argent, Tomas va se dépêcher de revenir, au besoin mal remis? Qu'il est de mêche avec les empresas pour insinuer un possible retour rapide? Moyennant une commission de leur part? Ou quoi encore?
En quoi J.T. serait-il un business man?
13 mois après tu sembles avoir quelque peu fait évoluer ton avis.
La seule différence c'est en tant que représentant du grand capital banquier de mon état je vais aller voir Jose Tomas et j'espère simplement que la cornada que tu redoutes ne fait l'objet d'aucune mise aux enchères par JT et son entourage.Car si tel est le cas alors moi aussi je finirai par ne plus aller voir Jose Tomas...
Il me semble que d'autres commencent à se poser la question d'aller le voir ou non.
RépondreSupprimerEt cela me semble logique tant la société du spectacle écoeure parfois.
L'article auquel tu fais référence n'a pas grand chose à voir avec la situation actuelle et celui que j'écris aujourd'hui. En 13 mois, il s'est passé pas mal de choses, non? Dans le mundillo et en dehors, non?
Tu cherches la contradiction dans mes propos. Pourquoi pas? Peut-être, en effet, s'y trouve-t-elle. Je n'en sais rien et je m'en moque un peu pour tout dire.
Cette décision de ne pas aller le voir m'apaise, en fait. Elle ne changera rien à la marche des arènes. Mais, symboliquement (et ce n'est pas rien), elle me donne un peu de force pour continuer le chemin.Cada uno lo suyo...
Concernant JT rien de bien nouveau me semble t'il sous le soleil , ce qui me génait après sa blessure en 2010 ressurgit d'autant plus fort pour son retour.
RépondreSupprimerEt si le geste tout symbolique de ne pas participer à ce médiatique et surtout lucratif retour en ces temps de crise qui laissent pas mal de monde sur le carreau,te permmet de t'indigner cela peut se comprendre.
Très egoistement je vais me faire plaisir en allant voir ce retour.Les difficultés (autres qu'économiques) de la vie de ces dix huit derniers mois me le font faire sans culpabilité aucune mais non sans esprit critique et reflexion que ton article incite à mener très justement.
Qui sait si le juli ne gagne pas plus que JT sur une corrida ? A combien s'élève le droit télé de canal plous toros ?
RépondreSupprimersi JT se blesse à valence : iras ou iras pas voir Juan Mora ? (la revente sera moins facile...)
Je n'irai pas voir Jose Tomas.
RépondreSupprimerCe que tu décris de sa manière de combattre et de celle dont il est "dirigé" (même si ce mot paraît incongru pour qualifier ce torero "mandon"), touche à la notion du "sans limite" et j'ai atteint les miennes.
Dans beaucoup de domaine, nous ne sommes plus dans le "non-respect" de la règle mais dans une absence de règle, qui m'évoque la folie.