Le voilà le grand méchant loup, celui par qui le naufrage arrive, le Tio Picsou des ruedos, le patron du G10, le Big Boss, le Dirlo, le Grand Manitou, le Number One, the Sachem.
Grand torero et encore plus grand homme d'affaire, beaucoup de pouvoir sur les toros et encore plus sur le mundillo.
Ce que Julian veut, Dieu le veut.
Droits de télé plein pot, cachets full top, bétail choisi, cartels filtrés, voilà la tauromachie Juli.
Pourquoi Juli?
Parce qu'il aime les toros et qu'il aime l'argent et que, dans sa situation de suprématie, toro rime avec euro.
Parce qu'il incarne parfaitement la tauromachie de 2012 en matière de toreo et en matière de profit économique.
Le petit Julian est un surdoué. Pour toréer, pour plaire et pour gagner du fric.. Il sait comment fonctionne le système et il en profite. La carrière d'un torero est courte et il faut battre le fer tant qu'il est chaud ...
Et s'il le faut, il n'hésite pas, Julianito: il n'hésite pas à sacrifier l'intégrité à l'efficacité, tout en sauvant les apparences, et il invente le "julipied". Il a la culture du résultat, Julianitito.
Mais voilà, ils sont allés trop loin, le Juli et ses copains friqués; les empresas, qui veulent continuer à mener la danse, se fâchent et menacent: "Soyez raisonnables, les scintillants! Qu'est-ce que c'est que ces cachets qui nous mettent à plat? Allez, 20% de moins et on en parle plus! Et cette All Sports Media qui veut nous piquer vos droits télé? Vous allez nous foutre ça à la poubelle et en vitesse!"
Qui va céder?
Les deux, mon général.
Car c'est bien à la fin d'un système que nous assistons. Qui risque d'emporter dans sa chute toute la baraque corrida et notre passion avec.
Il en est de la tauromachie comme du reste de notre société. Le capitalisme est à l'agonie. Pour lui survivre, il va nous falloir inventer la suite.
Papa gato: eres un sabio, porque no te has equivocado de enfermedad
RépondreSupprimerEl Juli est un acteur, certes, très influent, symbole de ce système décadent, mais qui aurait bien tort de se gêner.
RépondreSupprimerDe mon point de vue, la responsabilité incombe surtout aux organisateurs qui le "cautionnent" et qui n'ont pas eu le courage politique de défendre avant tout les intérêts éthiques et budgétaires de leur tauromachie chérie.
De toutes façons, si les périodes de restriction se poursuivent, tout devrait être remis à plat prochainement, d'une manière ou d'une autre.
Don Diego de la Vega
Il y a le système et il y a les individus. À système pourri, individus pourris? "Juli aurait bien tort de se gêner" écris-tu. C'est une façon de voir les choses que je ne partage pas. Juli a sa responsabilité dans ce système. Le fait de risquer sa vie devant les toros ne l'exonère pas d'une conduite et d'une responsabilité morales.
RépondreSupprimerSur le principe, je partage ton opinion.
RépondreSupprimerOui à la responsabilité individuelle et à une prise de conscience des différents acteurs.
Je dis que Juli aurait tort de se gêner car, je connais pas, à contrario, d'acteurs qui fassent preuve de philanthropie au sein de ce système.
Peut-être as-tu des exemples à me donner que j'ignore?
Juli a sa responsabilité au même titre qu'un José Tomas, qui n'a absolument rien à lui envier.
Mais de là à dire que c'est "par lui que naufrage arrive", je ne suis pas d'accord. Juli est un acteur très influent certes, mais parmi tant d'autres. Un symbole, qui "incarne parfaitement la tauromachie de 2012" comme tu l'as si bien décrit.
En période de crise, le marché et les rapports sont tendus. Alors on a besoin mettre des noms et des visages sur les coupables. Pour les uns, Juli, pour les autres José Tomas, les toros, les empresas, Castella etc...
Le bilan, c'est que ce système capitaliste dans son ensemble est en train de mettre la tauromachie à genoux.
Ok avec toi sur la conclusion.
Don Diego de la Vega
Nous sommes donc d'accord sur l'essentiel!
RépondreSupprimermon cher papa gato, c'est peu dire que je suis totalement d'accord.
RépondreSupprimerle plus grave étant que la corrida meurt, tout simplement, pour un spectacle "artistique" et comico taurin que ces clown pensent pouvoir imposer avec la complicité des taurinos de mierda, évidemment désintéressés.
Oui, parfaitement d'accord !
RépondreSupprimerA te lire...
Bises
Don Diego de la Vega
Le capitalisme est à l'agonie... oui mais ce n'est pas la première fois et jusqu'à présent il s'en est toujours sorti. Vamos a ver...
RépondreSupprimerPour le Juli et ses comparses du G10 c'est encore une fois un des grands principes du capitalisme qui va trancher : la loi de l'offre et de la demande.
Que cela n'empêche pas notre quichottisme!
La capitalisme est cuit. Ce n'est pas une crise de plus; c'est la fin. Il n'aura pas longtemps survécu au communisme. Normal: difficile d'imaginer le Diable sans le Bon Dieu, Roméo sans Juliette et Juli sans Domecq.
RépondreSupprimerQuand au G10, il est recuit avec sa guerre de retard.
Dans un cas comme dans l'autre, le seul vrai danger est de jeter le bébé avec l'eau du bain. Parce que le bébé c'est nous :-)
Papa Gato, en ce dimanche matin, cette réponse me met de bonne humeur. Gracias.
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