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28 juin 2011

Y-a-t-il un médecin dans l'infirmerie?

Il semblerait que dimanche dernier, à Rieumes (31), au moment d'évaluer le coup de corne reçu par Conchi Rios, le service chirurgical de l'arène se soit pris le bistouri dans le tapis. 
C'est le moins que l'on puisse dire à la lecture des dernières informations en provenance de Murcie où la jeune torera, rapatriée illico presto, est soignée, en ce moment. 
Ce ne sont pas moins de 42 centimètres, répartis en deux (ou trois) nouvelles trajectoires, que les chirurgiens français n'auraient pas vu, se bornant à indiquer seulement deux trajectoires de 10 et 15cms. En fait, il y en aurait quatre (ou cinq) dont une de trente centimètres d'extension.
 
On se pose des questions. On aimerait comprendre. 
Comment ces gros dégâts internes sont-ils passés inaperçus? 
Plus fort que le mystère de la chambre jaune...

3 commentaires:

  1. el bison futé28 juin 2011 à 21:02

    ça correspond en tout cas plus à ce que l'on a vu, car trainée sur 10 mètres accrochée à la corne pour "si peu" de dégâts relevait du miracle (ou de la negligence donc..)

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  2. Exact. J'ai vu la vidéo, c'est très impressionnant.

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  3. Alain Chaperon "Caperuza"28 juillet 2011 à 17:29

    Sans vouloir intervenir de manière corporatiste et défensive du "corpus" médical, voici quelques éléments pouvant expliquer, et non excuser, ce qui sest passé à Rieumes.
    Les blessures par cornes ont des spécificités qui en font une quasi spécialité dans la spécialité chirurgicale.
    Il existe peu de blessures par cornes en dehors des plazas; campesinos, veterinarios au campo par exemple.
    Dans le domaine purement technique, et pas seulement chirurgical, on fait généralement de mieux en mieux quant on fait de plus en plus souvent, c'est au nom de celà que les petites structures (maternité, chirurgie...) ferment en France.
    En France peu de chirurgiens peuvent se targuer d'une pratique fréquente, même si sur le plan théorique, ils n'ont rien à envier à leurs confrères tras los montes.
    Les lieux de spectacles taurins se sont multipliés.
    Heureusement, les blessures par corne, ramenées au nombre de plazas et de placitas, sont peu fréquentes.
    En France, la législation est floue, tant en matière d'infrastructure que d'hommes.
    Dans l'idéal il faudrait un bloc chirurgical dans les arènes et une équipe chirurgicale formée et compétente, se relayant sur le terrain et soignant sur place.
    La plupart du temps, on se contente donc, surtout dans les placitas, de mettre le torero blessé en condition d'être transporté et opéré dans un lieu adéquat et par le chirurgien le plus compétent du lieu.
    L'urgence fait qu'un chirurgien "généraliste" est tenu d'intervenir et peut "laisser passer" certaines trajectoires, les trajectoires multiples, difficiles à déceler étant une des caractéristiques des blessures par corne.
    Tout celà peut contribuer à expliquer sans excuser certains "loupés".
    Il est fondamental de savoir que les urgences extrêmes sont prises en charge par tout chirurgien, quelque soit sa formation, la démonstration en a été faite par celui à qui Jose Tomas doit d'être encore de ce monde...

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