BIENVENUE SUR LE BLOG DE PAPA GATO

23 juin 2012

Jose Tomas en trois actes


25 juin, Badajoz:     :   Avec Padilla et surtout El Juli. Toros de Garcigrande y Domingo Hernandez
3 août Huelva :        :   Mano à mano avec Morante. Diverses Ganaderias.
16 septembre Nîmes:   Seul contre six. Diverses Ganaderias.

Voilà la temporada 2012 de Jose Tomas. Trois courses. Pas une de plus, pas une de moins.
Mais trois évènements majuscules qui relancent l'intérêt autour de l'idôle, qui s'était quelque peu refroidi la saison dernière: une confrontation avec le numéro un, El Juli, un coeur à coeur avec l'artiste inspiré Morante et pour finir le solo qui ne pardonne pas.
Une saison très courte bâtie comme un col de première catégorie de plus en plus raide et exigeant.


Brillante opération de marketing du Señor Salvad'or Boix qui a déclaré au journal économique Expansion (!): " Jose Tomas comprend qu'il faut créer de grands évènements que génèrent le plus d'attente et d'espoir chez les gens. Son but est de faire de ces trois corridas les trois points d'inflexion de la temporada".
Et nouvelle prise de risque maximum du torero. S'il passe sous la barre, il aura bien du mal à s'en relever.
Décidément, J.T. n'avance que le pistolet dans le dos. Il lui faut un précipice à portée de pied pour espérer se surpasser.
Certains regretteront que les toros annoncés à Badajoz ne soient pas des Cuadri et que les "différentes ganaderias" des deux autres rendez-vous n'arborent pas les devises de Victorinos, Dolores Aguirre ou autres Escolar. Certes... Bien qu'après le récent fiasco ganadero de Bilbao, à l'occasion de la Fandiñada, on puisse douter de la garantie de combativité offerte par les ganaderias réputées dures... Passons et souhaitons que les bêtes proposés pour les trois dates aient le trapio et la sauvagerie requis pour que ces spectacles ressemblent à des corridas de toros.
Quoiqu'il en soit, cela s'annonce intense et il y fort à parier qu'on y vivra de beaux et grands moments si  les toros...
Premier acte, après- demain à Badajoz. Rendez-vous lundi soir...

3 juin 2012

La chute d'Icare.

In vivo ou à la télé, j'ai suivi pratiquement l'intégralité du cycle madrilène. 
Côté toros beaucoup n'ont pas servi. Mais quelques-uns, oui, sans équivoque, ni réserve. 
Ce sont les hommes qui manifestement ont fait défaut dans leurs limites à se dépasser. Si Castella est le triomphateur, sans puerta grande, c'est précisément grâce au risque qu'il a pris, au-delà des frontières du prévisible. Défi lancé au destin. 
Nous attendons d'un torero, encore davantage d'une figura, cette capacité à se dépasser et pas seulement à bien ou même très bien toréer. Madrid réclame ce "plus", ce "quitte ou double", ce pari avec la mort. Madrid a su garder lyrisme et cruauté.
Le virus de la corrida contemporaine se nomme "raison": vouloir résoudre l'énigme des toros avec sa tête, uniquement sa tête et sa raison et surtout pas sa folie, son intuition, sa foi en l'inconnu. Ne pas être déraisonnable, pratiquer le risque calculé.
Triste humanité qui ne saurait plus que rêver dans les limites du possible! Finis Icare ou Christophe Colomb; et finie la tauromachie.

Il est temps, grand temps, de réapprendre l'insécurité.