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31 juillet 2013

Orthéziennes (1)

D'abord se retrouver au Pesqué. Bien sûr, un chêne qui faisait de l'ombre sur les gradins du soleil a disparu... bien sûr on est assis trop bas et les grands se retrouvent pliés en quatre... bien sûr on rencontre pas mal de Diafoirus au mètre carré qui font rimer connaissance et suffisance... bien sûr on accorde un tour d'honneur malvenu à un novillo de plus, applaudi par ceux-là même qui l'auraient sifflé à Dax, Mont-de-Marsan ou Bayonne, bien sûr... Mais ces arènes béarnaises gardent un charme bien à elles qui fait que je reviens chaque mois de juillet y passer la journée avec bonheur.




À lire les comptes-rendus de tous bords, j'ai plutôt vécu cette journée à l'inverse de la plupart des témoignages.

Les novillos de Zaballos ne m'ont pas convaincu. Plutôt laids (question de goût...) mais correctement présentés, ils mêlèrent bravourette, mansedumbre, noblesse et instinct défensif. Un lot en forme d'auberge espagnole qui manquait de cohérence et de personnalité malgré les efforts du ganadero pour préserver l'encaste Saltillo. J'entendis qualifier ces novillos de "mansos con casta", nouvelle expression fourre-tout qui n'explique pas grand-chose mais qui permet d'enfouir dans un grand sac aveugle les bêtes incertaines. Quand au quatrième, gratifié d'un tour d'honneur exagéré qui ne s'imposait qu'au président Laborie, promenade posthume curieusement tronçonnée en deux temps par le train d'arrastre, il fut, sans conteste, le meilleur, noblote sur la corne gauche.
Les novilleros eurent généralement le tort de prolonger exagérément les faenas, leurs adversaires s'avisant rapidement par manque de force et vivacité d'esprit. Il y eut beaucoup d'approximation, de fadeur, voire d'insignifiance. Deux moments à retenir: l'obstination courageuse d'Alberto Pozo après son k.o. et les très belles séries à gauche de Jesus Fernandez à son second, bien conduites et lentement rythmées, qui témoignent du chemin que peut encore faire le jeune homme malgré ses trente ans.
Finissons par une question à laquelle on devrait pouvoir m'aider à répondre du côté de "La brega": pourquoi cette jota à l'entrée du cinquième?

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