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1 mai 2013

Patience.

"Quand il y a deux minutes de vraie tauromachie dans une corrida, on peut s'estimer heureux". Bien d'accord avec cette affirmation de mon voisin de palier.
Des passes les toreros en donnent, des charges les toros en ont, des olés le public en crie, des oreilles les présidents en distribuent... mais des passes guidées serré, rythmées profond et achevées et des toros allègres et mobiles,  mettant la tête et combatifs, répétant et résistants, c'est plutôt rare. 
Et parfois cela ne dure pas longtemps: trois passes, quatre ou cinq charges et le miracle prend fin. Il faut supporter beaucoup de passes en passant et de charges déchargées pour quelques secondes de profonde beauté.
Et, au final, seuls ces instants nous restent. La tauromachie est l'art du pointillé, de la pincée et du fugace. De la fulgurance. Malheur à ceux qui en veulent pour leur argent. Les amateurs du copieux et du nombreux. Ils en seront pour leur frais.
En des temps où il nous faut tout, tout le temps, la tauromachie, aux portions congrues, impatiente. Savoir attendre... pratiquer le regard flottant... et parfois se laisser surprendre et enflammer.

  


2 commentaires:

  1. Aussi rare? Peut-être pas, tout de même.
    Mais il faut avouer que ce n'est pas tous les jours fête...

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