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9 juillet 2013

Rêve de manso

Pamplona, 8h02, fin du troisième encierro des Valdefresno.

Alors que les toros du jour pénètrent dans le toril en troupeau discipliné, un cabestro reste dans l'arène, revient sur ses pas et charge la foule. On se frotte les yeux d'incrédulité. Certains coureurs, pris au dépourvu, en font les frais. 

 
          
La grande carcasse se démène, donne des jarrets, des poumons et des cornes. 
Arrivé à la hauteur de la porte du tunnel d'accès à la piste, l'endiablé glisse et tombe. Mal. La hanche en vrac, il ne pourra se relever et sera abattu sur place.
Il restera de lui cet émouvant solo à contre-emploi, cette courte minute, où se prenant pour un toro brave, il pensa inverser l'ordre du monde.


Drôles d'encierros où les braves ne savent plus foncer et où les mansos se prennent pour des Miuras.
Serait-ce un condensé ironique de l'état de notre tauromachie contemporaine? 

¡Viva San Fermin, gora San Fermin!

4 commentaires:

  1. on doit surtout à ce cabestro d'avoir templé et rassuré le toro de proue qui après avoir cisaillé toute la 1¨partie du parcours , gratté les puces du melenoso qui s'était illustré la veille, a fini par permettre de belles courses en abanico comme on n'en voit plus très souvent. quant au capote de san fermin il a bougrement été efficace dans la curva de mercaderes où un mozo a failli être égorgé ! il me semble que le patron avait revêtu un polo orange fluo ce matin. Ole el compañerismo y Gora San Fermin.

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  2. La vision depuis l'entrée du toril nous révèle la raison de sa course dégingandée : http://youtu.be/NAEjUMlF3B4?t=1m50s
    Pas sûr qu'il ait glissé se soit fracturé la hanche et ait dû être abattu.
    Sa course avant et après le choc n'en reste pas moins belle.

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  3. En effet. On peut penser que le choc frontal avec le toro explique sa minute de folie et finalement sa mort par hémorragie cérébrale ou quelque chose dans le genre.

    Quelle q'en soit la raison, son solo est de loin ce que l'on a vu dans les arènes de Pamplona de plus poétique cette année jusqu'à ce jour.

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