Pentecôtavic,
dimanche 08 juin 2014
par Caperuza
Un
sixième toro “comme dans les livres de JP Darracq, un tercio de piques à faire
taire les obsessionnels du règlement de l’ex Association Des Aficionados, une
faena comme la décrit Popelin, un volapie qui aurait ravi G Lestié, un mouchoir
bleu mis d’emblée, une deuxième oreille d’insistance pueblerina, illustrant
les “présidences modernes”, mais méritée… et malgré tout cela, aucun pincement
épigastrique, aucun frisson, une peau qui n’imite pas la volaille, des poils qui restent désespérément poisseux dans
l’humidité de la moiteur matinale, et non de la sueur du plaisir. Bref un
moment “comme il faut”, le plaisir fait raison, repoussant la passion à ces
moments improbables, déraisonnables, découverts bien souvent dans un “rincon”
de la toile virtuelle, web hébergeant des éclats d’émotion et de joie, que
nous nous faisons passer “sous le manteau”, presque honteux de ne pas s’être empêché de jouir.
L’après-midi
est envahi par des estampes aurochéennes, à l’arrière-train aussi faible que ces convois
vapeurs de nos grands-pères, qui
peinaient dès que les rails s’élevaient
dans l’Aubrac, ponctués de Salers aussi mansos que nobles.
Un
public préférant le “profil “ de “roitelet de la circulaire “de Thomas Dufau à “la face” intransigeante, obstinée,
respectueuse de l’animal brave, de Joselito Adame, jeune torero , au corps déjà
plus meurtri et couturé que bien de figuras. Un torero “donnant ou plutôt offrant du miel et non de la confiture aux cochons qui parce
qu’ils payent, on réduit l’art à un trivial consumérisme. Ce torero du sitio,
de la franchise, de la sincérité, de la conviction et de la nécessité d’être à
cette place-là car il ne peut en être
autrement pour lui. Un être “torero” dans sa manière de se déplacer, de se
vêtir, de rester immobile, “d’être”.
A
part cela des “anti-taurins” aux convictions respectables, mais se ridiculisant
par des slogans aussi convenus, que ceux de leurs opposants bornés.
Heureusement, la campagne gersoise, enveloppant la plaza, nous oblige à arrêter le mouvement de nos yeux,
quand, trop souvent désolés, nous les levons vers le ciel.
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