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1 mai 2011

Ole tu madre!

Il y a 45 ans qu'un toro n'avait pas été gracié à Séville. Hier, Arrojado, numéro 217 de l'élevage de Nuñez del Cuvillo, a connu ce rare privilège. 
Son torero, Manzanares, a construit avec lui une superbe faena, inspirée, lente, profonde, comme on en voit rarement. 
Une sortie par la Porte du Prince qui restera dans l'histoire. Succédant à celle de Juli, la veille, elle lance cette seconde partie de la feria d'avril sur les chapeaux de roues.

L'indulto était-il mérité? Consacre-t-il le règne du toro commercial? Ou inaugure-t-il  l'ère nouvelle d'une tauromachie artistique qui demande des toros qui se prêtent au jeu? Répond-il, stratégiquement, à la contestation anti-taurine? Ou honore-t-il, avec justesse, un toro exceptionnel d'énergie combattante et de mobilité?
Sûrement un peu de tout cela à la fois. N'étant pas présent à la Maestranza, je me garderai bien de trancher. Mais il est certain qu'il s'est passé à Séville, hier, sur le coup de 19h30, un évènement exceptionnel qui n'a pas fini d'ébranler la planète taurine.

Pour avoir suivi les deux courses en direct à la télé, il est évident que, si le succès de Juli est méritoire et méritée, celui de Manzanares côtoie les sommets. Et j'avoue que je ne suis pas mécontent qu'en deux après-midi la tauromachie retrouve un équilibre entre le savoir faire et l'inspiration, entre la science et l'art.
On dit que Juli est l'incontestable numéro un. Non. La notion de numéro un circule selon les lieux et les dates, de l'un à l'autre. Cette année, à Séville, le number one, pour l'instant, s'appelle Manzanares. A Madrid, en début de saison, ce fut Morante et l'an dernier, à Bayonne, Julien Lescarret. La tauromachie est un art ouvert qui accueille de nombreuses formes d'expression dont chacune, un certain jour à une certaine heure, s'impose aux autres.

Et je regrette bien de n'avoir pas été présent à la Maestranza hier, à 18h30  pour y vivre, en partage avec des milliers de spectateurs,  quelques minutes  incomparables et inoubliables. Le reste n'est que pisse froide, comptes d'apothicaire, raideur d'esprit et peine à jouir.


1 commentaire:

  1. Et dire qu'on a dû attendre de boire notre Tariquet pour ça !!

    Je m'attendais à un article beaucoup plus trash et moins mollasson.. lol

    Peut mieux faire.

    Bises

    Don Diego

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