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3 septembre 2011

Éclair.

Samedi 3 septembre sous le coup de 13h.

 Il lui a fallu du courage pour se planter dans ce désert détrempé et attendre ruisselant et glacé devant le trou noir et béant des Apparitions.


Comme elle était irréelle cette "puerta gayola" sur le sol bayonnais battu par la pluie, devant des spectateurs fantômes!
Comme ils étaient loin les après-midi d'été ensoleillés, sentant bon les vivas et les vueltas fleuries!
Il en restait de la pluie, de la boue, une cape qui prend l'eau et s'alourdit à chaque seconde, et l'espoir d'un trophée à gagner dans cette ville française, grise et froide, à trente kilomètres de la frontière et 9000 de Medellin.


Mais, le défi. La force de défier. On est torero, non? Et un torero est défiant ou n'est pas. Peu importe les gradins dépeuplés, l'averse qui redouble, l'heure bien matinale pour laisser ses même pas vingt ans sur du sable mouillé. Je m'appelle Sebastian Ritter, je suis colombien, et je serai figura.


 Vingt minutes plus tard, le trophée de la finale des novilladas non piquées de la ville de Bayonne en poche, Sébastian, le nez coulant, trempé jusqu'aux bas, mais le pas décidé et conquérant, partait prendre sa douche. Torero.

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